top of page

Mesure au niveau hormonal

Les hormones secrétées lors d’une passion amoureuse peuvent être prélevées de deux manières différentes : par prélèvement urinaire (les urines peuvent être gardées au réfrigérateur au maximum pendant 24 heures), ou plus couramment, par prélèvement sanguin.

Ces hormones sont au nombre de six mais trois sont regroupées dans une même famille.

L’ocytocine qui est une hormone qui agit généralement sur les muscles lisses tels que l’utérus ou les glandes. C’est un neuropeptide. Elle provient de l’hypophyse. Le prélèvement de cette hormone se fait par voie sanguine et son dosage est fait par technique de radio-ou enzymo-immunologie.

Ensuite nous avons les Endorphines. Elles stimulent les neurones dopaminergiques du cerveau. Ce sont des neurones qui sont impliqués dans le système de la récompense. On compte dans cette famille principalement cinq composés : α-endorphine (en), β-endorphine (en), γ-endorphine (en), α-néoendorphine et β-néoendorphine. Seule la β-endorphine  peut être dosée sur un prélèvement sanguin.  Le dosage est effectué grâce à la  radio-immunologie surtout dans un contexte expérimental et sportif. Des essais de test salivaire pour celle-ci ont été menés mais ne sont toujours pas concluant.

La radio-immunologie est une technique de dosage des grosses molécules biologiques, notamment celles qui sont contenues dans le sang et les urines. Elle est mise au point en 1960 par R.Yalow et S.Berson. Elle fait appel à la physique nucléaire et l’immunologie. Plus clairement elle va se dérouler de la façon suivante : c’est une technique d'analyse in vitro  et qui utilise des composés radioactifs associés à des antigènes. Elle sert à doser de manière très précise des substances biologiques telles que les anticorps, les hormones, les enzymes, ou les stéroïdes.

Le principe de la technique radio-immunologique repose sur la compétition entre un antigène non marqué (Ag0) que l'on veut doser et un antigène marqué (Ag*) identique à Ag0 mais marqué par un composé radioactif, face à  des anticorps spécifiques (Ac)  fixés sur un support. Ag* et Ac sont apportés en quantité constante.  La quantité d’Ag* qui se fixe  sur les anticorps Ac  est fonction de la quantité de Ag0 apportés par l"échantioon à analyser. Les antigènesAg0 et Ag* en excès, non fixés sur le support par les anticorps Ac sont éliminés soit par lavage soit par précipitation.Ainsi il ne reste plus que des complexes Ac Ag0 ou Ac Ag* fixés sur le support. La quantité d’Ag* fixée aux Ac est ensuite mesurée par spectroscopie.

Le dosage s'effectue en rapportant les valeurs trouvées sur une courbe standard établie préalablement à partir de dilutions connues du produit à doser.

 

 

Les cathécholamines sont un groupe d’hormones similaires, ayant à peu près les mêmes composants, produites par la zone médullaire (portion centrale) des glandes surrénales. Les glandes surrénales sont de petits organes triangulaires situés au-dessus de chaque rein. Les principales catécholamines sont la dopamine, l’adrénaline (épinéphrine) et la noradrénaline (norépinéphrine). Elles jouent, dans le corps, le rôle d’hormone mais également de neurotransmetteurs. Les examens peuvent être sanguins et urinaires. Les prélèvements des catécholamines mesurent la quantité d’adrénaline, de noradrénaline, et de dopamine dans le plasma ou l’urine. Le dosage des catécholamines plasmatiques, nécessite un repos strict 20 minutes avant le prélèvement. Les urines doivent être recueillies pendant 24 heures, si possible pendant 3 jours de suite, après une crise hypertensive. Un régime alimentaire excluant chocolat, bananes, agrumes et comprenant une consommation modérée de thé et de café dans les 48 heures précédant le prélèvement s'impose. Le dosage des catécholamines urinaires (noradrénaline, adrénaline, dopamine) et de leurs catabolites (produits de dégradation d'une molécule), les métanéphrines,  est actuellement réalisé par chromatographie liquide haute performance (CLHP). 

 

Le dosage par chromatographie liquide haute performance méthode  de  séparation  des  constituants  d'un  mélange même très complexe. Il existe trois principaux types de chromatographie:

•   la   chromatographie   en   phase   gazeuse   (CPG)

•  la  chromatographie  en  phase  liquide  à  haute performance (HPLC)

•   la   chromatographie   en   couche   mince   CCM).

Les deux premières méthodes peuvent être assez largement décrites par des théories communes.  Dans  les  deux  cas,  un  fluide  appelé  phase  mobile  parcourt un tube appelé colonne.  Cette  colonne  peut  contenir  des  "granulés"  poreux (colonne  remplie)  ou  être  recouverte  à  l'intérieur  d'un  film  mince (colonne  capillaire). Dans  les  deux  cas,  la colonne  est  appelée  phase  stationnaire.  A  l'instant  initial,  le mélange  à  séparer  est injecté  à  l'entrée  de  la  colonne  où  il  se dilue  dans  la  phase  mobile  qui  l'entraîne  à travers la colonne.

                                                                             

                                                       Principe de la chromatographie liquide haute performance

Si  la  phase  stationnaire  a  été  bien  choisie,  les  constituants  du  mélange,  appelés généralement les solutés, sont inégalement retenus lors de la traversée de la colonne. De ce phénomène appelé rétention il résulte que les constituants du mélange injecté se déplacent  tous  moins  vite  que la phase mobile et que leurs  vitesses  de  déplacement sont  différentes.  Ils  sont  ainsi  élués  de  la  colonne  les  uns  après  les  autres  et  donc séparés. Un détecteur placé à la sortie de la colonne couplé à un enregistreur permet d'obtenir un  tracé  appelé  chromatogramme.  En  effet, il  dirige  sur  un  enregistreur  un  signal constant  appelé  ligne  de  base  en  présence  du  fluide  porteur  seul  ;  au  passage  de chaque soluté séparé il conduit dans le temps à l'enregistrement d'un pic. Dans  des  conditions  chromatographiques  données,  le  "temps  de  rétention"  (temps  au bout duquel un composé est élué de la colonne et détecté), caractérise qualitativement une  substance.  L'amplitude  de ces  pics,  ou  encore  l'aire limitée  par  ces  pics  et prolongation de la ligne de base permet de mesurer la concentration de chaque soluté dans le mélange injecté.

 

 

                            Exemple de pic d'un enregistrement de                                                        Exemple de tracé d'un enregistrement       

                            chromatographie liquide                                                                                de chromatographie liquide                                                                                        

Ces dosages sont utilisés pour le diagnostic et le suivi de certaines tumeurs neuro-endocrines  qui secrètent des cathécholamines. .Les dosages urinaires sont un meilleur reflet, sur 24 heures, d'une sécrétion souvent irrégulière. Les dosages plasmatiques servent plutôt à étudier le pic de sécrétion de ces hormones au cours de poussées brèves d'hypertension artérielle..Enfin nous avons l’hormone antidiurétique (ADH) ou vasopressine. C’est une hormone favorisant la réabsorption de l'eau par l'organisme. Sa sécrétion est régulée par les osmorécepteurs du cerveau et elle exerce son action dans les reins. Le prélèvement se fait sur  un  patient couché depuis au moins  30 minutes, pour éviter une variation de la volémie (volume sanguin total, comprenant le sang circulant dans les vaisseaux et celui immobilisé dans les réservoirs sanguins de l'organisme.), par  prise de sang veineux. Le prélèvement se fait sur tube avec anticoagulant (EDTA),  le plasma doit être congelé immédiatement (-20°c) après centrifugation. Le dosage est effectué par radio-immunologie pour le diagnostic différentiel du diabète insipide (déficit  de production de vasopressine).

Les dosages de sérotonine sont pour l’essentiel réalisés sur sang total congelé. En effet, la sérotonine sanguine est principalement plaquettaire : le dosage sérique est peu fiable en fonction du degré de libération plaquettaire. Le dosage urinaire offre peu d’intérêt, une faible partie seulement étant éliminée. La méthode  d’analyse recommandée actuellement est la chromatographie liquide haute performance en phase inverse avec une détection électrochimique. La veille du prélèvement, le patient doit s’abstenir de consommer des aliments riches en sérotonine tels que tomates, pamplemousses, noix, avocats, ananas, prunes, chocolat et surtout bananes. Des taux élevés sont observés dans certaines pathologies digestives. Les taux sont diminués au cours de l’insuffisance rénale chronique, de la maladie de Parkinson et de certaines dépressions. Le principal intérêt du dosage sanguin de la sérotonine réside dans le dépistage et le suivi des tumeurs carcinoïdes, entraînant une hypersécrétion de sérotonine, responsable des manifestations de « flush » (diarrhées, asthme, troubles cardiaques…)

 

 Les prélèvements par voie sanguine, sont effectués avec des tubes qui peuvent différer pour chaque hormone. Une fois les échantillons recueillis, ils sont envoyés dans des laboratoires spécifiques pour y être dosés. On peut donc mesurer les concentrations de certaines hormones ou de certaines neurhormones  de l’amour. Mais ces mesures sont  généralement effectuées  dans le cadre  diagnostic  différentiel de certaines pathologies (diabète insipide, tumeurs neuro-secrétantes) ou dans le cadre expérimental. La mise en œuvre des dosages reste donc complexe et l’interprétation des résultats hasardeuse pour l’évaluation du sentiment amoureux et ceci d’autant plus que les réponses hormonales ou neuro-hormonales peuvent varier  d’un individu à l’autre face aux stimuli amoureux.

© 2017 by CHAMBON Léa, COURTOIS Laurie and BOLLET Angela. Proudly created with Wix.com

  • Facebook Social Icon
  • Twitter Social Icon
  • Google+ Social Icon
bottom of page