Mesure au niveau des symptômes
Au cours du temps on a essayé de trouver une échelle de mesure qui peut être stable et vraisemblable.
En 1986 Elaine Hatfield et Susan Sprecher (psychologue et sociologue américaines) expliquent comment elles ont intégré dans un test des composants, émotionnels et comportementaux de l’amour. Mais ces tests restent néanmoins basiques et pour la plupart inutiles car ils ne permettent réellement pas de mesurer l’amour.
Dans ce questionnaire on vous demande de décrire ce que vous ressentez quand vous êtes passionnément amoureux. Celui-ci est alors censé mesurer votre degré d’amour avec des questions telles que : « Parfois, je sens que je ne peux pas contrôler mes pensées ; elles se portent de manière obsessionnelle sur ______. »Ou encore « Je me sens heureux (se) lorsque je fais quelque chose pour rendre ______ heureux (se). ». Le but sera alors de noter l’affirmation de 1 à 9 points en fonction de sa véracité. Plus l’affirmation est juste, plus elle vaudra de points. Ces tests restent néanmoins très superficiels et ne permettent pas de quantifier l’émotion amoureuse de manière scientifique mais ils font partie des premières expériences réalisées dans ce domaine et ils sont facilement réalisables sans moyens techniques.
Lorsque nous nous retrouvons face à l'être aimé, un certain nombre de changements visibles ou audibles surviennent : Le rythme cardiaque augmente sous l’effet des neurotransmetteurs envoyés par le cerveau, facilitant ainsi la circulation sanguine. On constate des rougissements liés à la vasodilatation, mécanisme qui augmente le diamètre des vaisseaux sanguins, et à l’afflux sanguin qui est une conséquence directe de l'accélération du rythme cardiaque. On observe également l’augmentation de la température interne, qui peut engendrer des bouffées de chaleur, ou une transpiration inhabituelle. La voix de l'homme devient plus grave.
Certains de ces symptômes sont mesurables comme par exemple l’accélération du rythme cardiaque. La technique la plus simple pour évaluer le rythme cardiaque consiste à prendre le pouls, en plaçant 2 doigts (index et majeur) à la base du poignet, ou légèrement au-dessus, dans le prolongement du pouce (dans la zone que l’on nomme la gouttière radiale) : On va alors sentir les pulsations qui sont celles de l’artère radiale. Il suffit enfin de les compter sur 15 secondes et de multiplier par 4 pour avoir le nombre de battements par minute. La fréquence cardiaque peut aussi être mesurée grâce à un stéthoscope, la technique de calcul est la même que précédemment

Il est aussi possible de détecter les variations électriques accompagnant les battements cardiaques et de les enregistrer grâce à un électrocardiographe. Les variations électriques sont détectées grâce à des électrodes collées sur le thorax et reliée par des fils à l’électrocardiographe. L’enregistrement se fait sur papier millimétré, à chaque battement cardiaque correspond un cycle d’ondes sur le papier. Ces ondes sont nommées P, Q, R, S, T et indiquent les phases de dépolarisation et de repolarisation électrique des différentes parties du cœur à l’origine des contractions cardiaques. Il suffit ensuite de compter le nombre de complexes P Q R S T présents sur une portion de papier correspondant à une minute d’enregistrement (et qui est fonction de la vitesse de défilement du papier) pour mesurer la fréquence cardiaque. Actuellement les enregistrements peuvent se faire sous forme numérique et même être transmis à distance, ce qui allège cette technique de mesure qui ne pouvait autrefois être réalisée que dans le cabinet d’un médecin.


Les cardiofréquencemètres à électrodes plus généralement utilisés pour le sport utilisent la même technique de mesure mais calculent directement la fréquence cardiaque. Ils sont généralement composés d'un appareil émetteur, avec une ceinture et un petit boitier comprenant des électrodes placées au contact de la peau du thorax en regard du cœur Le boiter transmet les informations électriques à appareil récepteur, pouvant être porté au poignet comme une montre ou placé sur un guidon de vélo, et affichant la fréquence cardiaque.



Les cardiofréquencemètres avec ceinture pectorale sont très performants et entièrement satisfaisants mais d'autres solutions existent sans ceinture et par lecture optique. Le principe de la lecture optique est l'envoi d'un signal lumineux infrarouge à travers le doigt et la récupération de la lumière qui a traversé le membre de l'autre côté. Quand le sang passe au moment du battement de cœur, le niveau de lumière change et le système compte un battement de cœur. La technique de mesure est plus simple à mettre en œuvre mais la mesure est moins précise, moins réactive et peut être perturbée par les mouvements.
L’échocardiographie et le doppler basés sur l’émission d’ultrasons avec lecture des ultrasons réfléchis sur les tissus permettent d’obtenir soit des tracés des mouvements du cœur soit des bruits correspondants au battement cardiaque.
